La parentalité positive est un choix éducatif qui va accompagner l’enfant dans son épanouissement, qui va l’aider à s’intégrer au mieux dans la société dans laquelle il va évoluer aujourd’hui et demain en tant qu’adulte, en apprenant à se connaître et à connaître les autres, afin de vivre heureux dans le respect de ceux qui l’entourent.
La parentalité positive tient compte du développement de l’enfant et de ses besoins mais aussi des besoins des parents. Le parent prend soin de développer des pratiques qui vont amener l’enfant à se sentir un membre à part entière de la famille, qui a des responsabilités au sein de ce groupe et qui y contribue à sa mesure selon son âge et ses capacités.
Le parent veille à accompagner l’enfant vers son autonomie avec amour, bienveillance, empathie, patience, respect en excluant toutes formes de violences et en développant un mode de communication adapté, de façon à amener l’enfant à développer une bonne estime de soi, à se sentir une personne de valeur.
Pour cela la parentalité positive s’appuie sur cinq piliers que sont :
- la responsabilité : en tant que parent nous sommes responsables de la satisfaction de nos besoins et de ceux de notre enfant. Je prends soin de moi ET je prends soin de toi ! Nous avons tous des besoins et il est essentiel d’y rester attentif pour garder un équilibre de vie.
L’adulte peut satisfaire ses besoins par lui-même (il peut même les remettre à plus tard !) tandis que l’enfant dépend de ses parents pour cela. Nous devons donc rester attentifs aux besoins de nos enfants en anticipant des situations à risque ou en cherchant quel besoin insatisfait se cache derrière ce comportement indésirable. Car oui, nos enfants utilisent souvent des comportements inappropriés pour attirer notre attention sur quelque chose qui ne va pas chez eux ! A leur façon ils nous disent qu’ils ont un besoin insatisfait, à nous de les écouter et de décoder leur langage ! Votre petit a passé une mauvaise journée à l’école ou à la crèche ? La séparation a été difficile ce matin ? A votre retour, alors que vous vous attendiez à de belles retrouvailles il « boude », il tempête, il s’énerve « pour un rien » ? Il a sûrement besoin de vous retrouver, d’être en lien, de partager un moment privilégié avec vous pour se remplir de tendresse. Alors pourquoi ne pas se retrouver pour échanger, nourrir ce besoin et éviter ainsi bon nombre de conflits ?
- l’intelligence des émotions : le parent accueille toutes les émotions mais pas tous les comportements. Ecoutons nos enfants, laissons-leur la possibilité d’exprimer leurs émotions, de libérer leurs tensions, de « décharger » par des cris, des pleurs, des tremblements sans tenter de les calmer. « Vous lui demandez de se calmer, mais cette crise EST sa manière de se calmer » nous rappelle Isabelle Filliozat. Les émotions font partie de notre vie, elles vont et viennent et doivent toutes être acceptées, qu’elles soient agréables ou non.
- la guidance : Votre enfant tape, hurle, jette les objets ou tire les cheveux de sa sœur lorsque quelque chose le contrarie? Il cherche à exprimer une émotion qui l’envahit et qu’il ne peut pas encore gérer (colère, frustration, tristesse, etc). Son cerveau est encore bien immature pour faire autrement pour le moment, l’enfant est tout simplement incapable d’être (toujours) raisonnable dans ces situations! Nous allons donc le guider vers d’autres comportements qui vont lui permettre de s’exprimer d’une manière positive, socialement acceptable. Peu à peu, l’enfant va acquérir les capacités physiques (en lien avec la maturation de son cerveau) qui vont lui permettre de gérer ses émotions. Nous allons l’accompagner dans son développement et l’aider à être à l’écoute de ses émotions, à comprendre le message qu’elles véhiculent.
En tant que parent nous allons guider l’enfant de façon à ce qu’à terme il puisse vivre épanoui dans notre société, être adapté à son environnement, être ouvert aux autres, nous allons chercher à lui ouvrir des perspectives sociales.
- le modèle : par l’attitude que j’adopte et les valeurs que je prône, je me pose en modèle pour mon enfant. Nous devons donc incarner ce que nous souhaitons enseigner et cultiver chez nos enfants. Nous sommes observés en permanence, ils se développent à nos côtés. Par nos faits et gestes, notre manière de communiquer, nous influençons leur personne en devenir, alors cultivons chez nos enfants ce que nous voulons voir émerger dans le futur.
- la présence : en tant que parent d’éducation positive je m’investis dans la relation et trouve du temps pour jouer, lire, discuter, me balader… avec mon enfant. Nourrir le lien réduit le nombre de conflits, favorise la coopération et apaise la relation.
Par Cecilia Bataller
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